L’histoire devient pénible pour nos amis Italiens. Au cœur d’une crise sans précédent, un grand sommet international devait avoir lieu dans ce pays magnifique auquel doivent tant l’économie politique, la théorie des institutions ou les doctrines du gouvernement. En Italie, nous aurions pu contribuer à repenser l’ordre du monde, oeuvrer à l'arrivée des nouvelles grandes puissances dans le cénacle des Etats éminents, accueillir les pays d’Afrique, inscrire la lutte contre la famine et contre le réchauffement climatique au cœur de la nouvelle régulation planétaire. Mais le dernier « G8 », car il n'y en aura pas d'autre, ne sera pas cela. Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a préféré parasiter grossièrement, pour son tout petit compte personnel ce grand rendez-vous planétaire. On ne parle que de photos scabreuses, dans une ambiance médiatique lamentable. Dans le domaine de la vulgarité, en effet, c’est un sommet. Parachevant le tout, ce viel enfant ridicule décide d’inviter ses homologues au milieu des décombres. On ne voit que des ruines. Quel spectacle pour le monde entier ! C’est un acte manqué colossal, et si ces images surréalistes de femmes et d'hommes de pouvoir visitant poliment des maisons effondrées peuvent rappeler ce que fut le cinéma italien du temps de sa splendeur, elles évoquent surtout le déclin de l’Europe.
Crédit photo : Franz Maga, sur Flickr.
Moi aussi, j'ai honte, comme pour P.Moscovici (Besoin de gauche, 06 juillet 01.20), ... mais c'est encore le seul moyen que j'ai trouvé de faire sentir combien les quadra-quinquas sont en train de se ridiculiser, et le PS avec eux.
Retrouvez l'entretien accordé au journal Paris-Match par Manuel Valls (sur son blog):
Paris Match. Vous estimez que le nom “Parti socialiste” doit disparaître. Par quel autre souhaitez-vous le remplacer?
Manuel Valls. Il faut un grand parti de gauche (je dirai même gauchiste) et démocrate (trés démocrate, respectant le NON au TCE des 62% de nos électeurs en 2005, et refusant donc Lisbonne) qui puisse rassembler au-delà de ce qu’est le PS aujourd’hui et qui réunisse les socialistes, les écologistes, le MoDem (en n'oubliant surtout pas son mentor économique, Jean Peyrelevade) mais aussi des gens issus de la mouvance associative, syndicale, intellectuelle (par exemple Tapie, Laurence Parisot, BHL, etc.). C’est l’alliance rose-orange-vert (ça fait peut-être un peu chargé, non?). On ne peut pas abandonner le mot “gauche” tant il correspond à un choix différent de celui proposé par la droite (je me trompe pas, là?). Il peut s’appeler le “Parti démocrate de gauche” ou le “Parti de la gauche démocratique” (ou, à la façon du bourgeois gentilhomme: le "démocratique parti de gauche", ou encore, de façon plus réaliste: la gauche démocratique parti(e)...) . Mais on peut aussi être imaginatif (P.Match: plus que ça?) … (Oui!)J’y travaille et, à terme, on fera peut-être appel à des agences (sans blaguer!). Ce qui compte pour l’instant, ce sont le contenu, le projet, le leadership (P.Match: surtout le contenu, on le sent tout de suite!).
Cette “renaissance”, comme vous l’appelez, passe-t-elle nécessairement par l’organisation de primaires ouvertes ?
Oui. Non seulement des primaires nous permettraient de choisir notre candidat à l’élection présidentielle (et dieu sait qu'ils sont nombreux!) à travers la mobilisation de plusieurs millions d’électeurs – 4 à 5 millions, sans doute – mais, en faisant concourir des personnalités qui ne sont pas socialistes (et même des personnalités étrangères, comme dans les meetings!), elles élargiraient notre formation (P.Match:z'êtes sûrs qu'elle va pas craquer?). (Non!), Arnaud Montebourg et Olivier Ferrand, dans leur rapport, y sont favorables, Vincent Peillon (vous savez, celui qui, comme moi, censure sur son blog tous les commentaires critiques), les amis de Ségolène Royal, Pierre Moscovici aussi… (et Félicie, aussi!) Tous ces “modernes” (comme à la bataille d'Hernani) qui espèrent que le parti s’ouvre (en deux) réellement sont d’accord. Il faut aussi imposer le principe des primaires à la direction du PS (Martine, comme tout le monde!), qui a préféré renvoyer le débat à l’après-régionales. Ce sujet n’est même pas inscrit à l’ordre du jour de l’université d’été de La Rochelle (c'est bien la peine que Bibi se décarcasse!), alors que la modernisation de la gauche et du PS devraient être les préoccupations essentielles (P.Match: ça...c'est sûr!).
Comment contraindre la direction du PS à accepter le débat?
Il faut un mouvement des militants, une révolte (et même une révolution) citoyenne des adhérents du PS. Ils peuvent imposer un sujet à l’ordre du jour du conseil national en organisant une vaste pétition (et une pétition qui pète!). C’est écrit (regardez...là!) dans les statuts du PS. J’appelle à cette mobilisation (la fleur au fusil, comme en 14!).
En arriver là ne serait-il pas un désaveu de la direction et de Martine Aubry ?
Depuis le 21 avril 2002, nous n’avons pas pris la dimension (passez moi le mètre!) des changements du monde. Nous avons certes gagné (en largeur, mais pas en profondeur) des élections intermédiaires locales. Les citoyens considèrent que les socialistes sont (tout juste) capables de gérer des collectivités locales. Mais ils ne nous font plus confiance (du tout) pour gérer l’avenir de la France.(P.Match: et pour vous gérer vous-même?)...Ces élections européennes ont servi à sanctionner les socialistes. Le PS parle une langue morte et les partis sont mortels… (P.Match: les partis ou la langue? on voit mal le rapport...) Face à cela (P.Match: face à quoi? la langue ou les partis?), il y a deux attitudes. Celle de l’audace, qui consiste à dire qu’il faut dépasser le PS (c'est pas difficile), et celle d’un appareil, qui a peur de l’avenir et reste recroquevillé sur lui-même (ça, c'est beaucoup plus difficile à réaliser comme figure). Ce n’est pas qu’une question de générations (non, non!). Il y a ceux qui croient encore que la gauche (mais pas le PS) peut être utile à ce pays. Et ceux qui sont épuisés (regardez-les!), qui n’ont plus la force de se projeter (c'est dur, ça, de se projeter soi-même!) et en sont restés aux années 80-90 en termes de propositions sociales (P.Match: et quéqu'y font de rester, comme ça, dans les années 80-90?). Martine Aubry propose une méthode classique qui consiste à ne rien faire (si, si, je vous assure!). A dire : « Il faut rénover, rénover, rénover », sans jamais mettre en pratique (P.Match: elle radote à ce point, Martine?).
Quel serait votre calendrier idéal pour l’organisation de ces primaires ?
Il faut que ce soit fait début 2010 (avec moi, ça va pas faire un pli!). Et après la désignation du candidat, il faut, comme aux Etats-Unis, un congrès ou une convention qui permette à tous de se rassembler après s’être opposés pendant un an (P.Match: j'ai compris... c'est ceux-là qui sont épuisés, qui peuvent plus se projeter?).
Vous aviez refusé en 2007 d’entrer dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Vous a-t-il proposé un poste lors du remaniement ?
Non. Et c’est normal (Pas fou, le Sarko!). Mon destin, ma démarche, mon rôle consistent à rénover la gauche (P.Match: mais, vous les avez épuisés, y peuvent plus se projeter!). Je ne crois pas à l’ouverture. Elle crée de la confusion et laisse penser qu’il n’y a qu’un gouvernement possible (P.Match: là, on vous suis plus trés bien...).
Fin de l'entretien.
Rédigé par : Hadrien | 09 juillet 2009 à 07:43
@Hadrien : qu'est-ce que ce commentaire vient faire ici ?
Rédigé par : valery | 09 juillet 2009 à 08:18
@valéry, bonne question !
Rédigé par : Reynié | 09 juillet 2009 à 11:43
@ Reynié, Valéry
Franchement, vous manquez d'humour!
Pour une fois que, nous aussi, on peut exiber nos artistes comiques...
Rédigé par : Hadrien | 09 juillet 2009 à 13:21
@Hadrien, un point pour vous.
Rédigé par : Reynié | 10 juillet 2009 à 09:00
Aprés l'entretien accordé au journal Paris-Match par Manuel Valls, sur son blog, voici
"Le temps du mépris", billet de P.Moscovici, sur son blog:
Comme aurait dit Coluche, "en voila un billet qu'il est constructif" !
Sur le billet précédent, christian | 08 juillet 2009 at 21:54, avait écrit:
Des mots, encore des mots,toujours des mots, rien que des mots.
Mr Moscovici, tous les deux ou trois jours vous passez dans les médias pour nous bassiner sans cesse des mêmes mots: double refondation idéologique, changer le logiciel, ouvrir les portes et les fenêtres, etc, etc,.
J'avais suggéré plus poliment... il faudrait peut-être que l'auteur ne se croit pas obligé de "pondre" un billet par jour, s'il n'a rien à dire.
Ici, Pierre Moscovici nous dévoile une face cachée de ses talents, et frappe un grand coup:
Aprés l'étalage des velléités de l'impuissance au PS, c'est le psychodrame quant au mépris qu'en ont ceux d'en face (fallait le trouver, ça!)
Et pas qu'un peu, nous dit-il:
"Ce mépris est polyphonique, il s'exprime à trois voix!" (Ah, bon?)
Oui, "Il y a, d'abord, celle de Nicolas Sarkozy – à tout seigneur tout honneur" (on se sent déjà rabaissé...)
Et..."Le mépris de la droite a d'autres porte paroles" (ça, on l'avait compris, deux?):
- "le Premier ministre plus virulent qu'on ne le pense: sa réponse, à l'Assemblée nationale, ...elle exsudait la détestation de la gauche, l'anti-socialisme primaire, qui se dévoile sans fard avec l'affaiblissement du Parti socialiste" (ça, ça se fait pas...on tire pas sur les ambulances!)
- "Jean François Copé, d'habitude préposé à la vacherie, fut du coup plus habile" (aaah...) ... "avec la gentillesse du crocodile" (ah, nooon!)
Mais.."Cet accès d'arrogance est aussi un excès de confiance, il est en réalité une faiblesse" (on se disait bien, aussi...):
Car..."La situation est en réalité plus fluide" (et comment!)...
Certes..."Le séminaire du Parti socialiste, qui s'est tenu mardi 7 juillet à Marcoussis, n'a pas fait grand bruit dans les médias et n'a pas été parfait en tout point. Il faudrait être d'un optimisme déraisonnable pour prétendre ou même simplement penser qu'il a tout résolu : nos problèmes sont lourds, nos failles sont profondes, nos divisions ne s'interrompront pas d'un coup, les ambitions – et c'est bien normal – ne disparaîtront pas" (vous êtes sûrs qu'elle est plus fluide, la situation?)
"Mais cette rencontre a eu à mes yeux deux mérites (trois voix, deux mérites...le PS pomme toujours par 3 à 2 quand même!).
Je suis sans illusion excessive (nous aussi): les forces centrifuges à l'oeuvre au Parti socialiste ne cesseront pas de jouer (comme sur le Titanic...jusqu'au bout!)
La conclusion de tout ceci est simple : au temps du mépris répondons par celui du travail (du fameux dicton médiéval: à seigneur méprisant, serf travailleur).
Voilà un billet qui va sûrement mettre du baume sur les blessures d'amour-propre!
Rédigé par : Hadrien | 10 juillet 2009 à 23:50
@Hadrien
C'est de l'humour de repetition ?
Rédigé par : EuroBreizh | 12 juillet 2009 à 23:20
@ EuroBreizh
J'y peux tout de même rien si nous avons autant de grands comi(ques) de l'Etat...
Rédigé par : Harien | 12 juillet 2009 à 23:45
personnellement je n'arrive pas a comprendre cet homme à cet age et il se prend pour un adolescent! surement il a quelque chose au fond de lui qui ne va pas
Rédigé par : berlosconu | 15 juillet 2009 à 19:55
Une petite video pour ceux qu'il ne l'ont pas vu : Berlusconi Machiste
A votre avis il prend Merkel comme un chef d'etat ou comme une femme ?
Silvio Berlusconi on Phone at Nato summit
Oui, il fait honte a l'Europe.
Rédigé par : EuroBreizh | 16 juillet 2009 à 20:16
Et si Chavez réussissait ?
Je n'ai jamais cru au socialisme pur. "The Road to Serfdom" d'Hayek m'a en tout cas boulverse et eteint la derniere lueur de romantisme politique que je pouvais avoir a l'egare de ces belles idees. Lorsque Chavez a ete elu, je m'etait dit ca va mal finir. Pas besoin d'etre Nostradamus, on connait deja la fin du film : le pouvoir va tomber dans un nombre limite de mains (une minorite eclairee qui veut le bien de tous), puis la realite prendra le dessus et l'humain meme socialiste etant ce qu'il est, un apareil d'etat se mettra en place puis sans s'en rendre compte le Venezuella sera une republique democratie populaire (doux euphemisme qu'on les socialiste pour dire dictature).
Allo president ?
je viens d'ouvir lemonde.fr le 1 aout 2009 et je vois comme titre en premiere page : Le Venezuela fait fermer 34 radios et télévisions.... apres avoir fait consitutionaliser le 15 février 2009 la suppresion de la limite de 2 mandats.
Ite missa est. La route de la servitude est ouverte au Venezuela.
Cadeau Bonux
Notre depute bien aime et bien aimant, Jean-Luc Melenchon, principal soutien politique de Chavez en France, avait traite de "personnels mediatiques" les journalistes de France qui ne pensaient pas harmonieusement.
NOTE : Post precedent.
Une petite explication sur mon poste precedent.
La premiere video est tire d'une comedie "bye bye berlusconi" joue par un sosie, Maurizio Antonini.
Le deuxieme lien est errone. je m'en excuse meme si j'ai un leger doute sur la fiabilite de typepad car je l'avais teste en previsualisation.
Bref voici le lien en "brut" de la video qui m'a derangee et ce n'est pas un comedien cette fois ci.
http://www.youtube.com/watch?v=mWgHDPxPf_A
Se serait il comporte de la sorte avec son pote Poutine ?
Rédigé par : EuroBreizh | 02 août 2009 à 01:43
@EuroBreizh, merci pour ces infos, ce commentaire et ce lien.
Rédigé par : Reynié | 02 août 2009 à 09:19