Comment nommer un assassin ? Le cas Cesare Battisti

En mémoire d'Antonio Santoro

Comments

[Rédigé par : corinne]

merci Dom.

[Rédigé par : Pascale Roger]

Avoir le cœur à gauche innocente-t-il de tous les crimes ? J'observe que Battisti aurait été un extrémiste de droite (et non pas de gauche) qui aurait commis exactement les mêmes crimes et qui aurait eu un procès le condamnant selon les normes démocratiques, il n'aurait jamais été protégé de cette façon ! Comme l'a écrit un lecteur du Point : "il pourrirait sur la paille humide des cachots depuis sa condamnation et aucune voix ne s’élèverait pour plaider en sa faveur !" Je trouve que cet acharnement à défendre une cause aussi douteuse est absolument lamentable : un crime de gauche est toujours considéré comme moins grave qu'un crime de droite ! Parfois, il ne faudrait même pas lui donner le nom de "crime". Dans la même logique, les 100 millions de morts du communisme international (URSS, Chine, Cambodge, Corée du Nord, Éthiopie... ) sont toujours banalisés, voire déniés, au nom de la soi-disant cause noble et généreuse qui sous-tendait tous ces meurtres... Je trouve grave que la politique empiète à ce point sur la justice... Mais ce qui est réconfortant, c'est que, dans les grands journaux, de plus en plus de gens sont lucides et critiquent dans les forums ce déséquilibre toujours en faveur des "belles âmes de gauche", qui semblent avoir tous les droits... même celui de tuer en toute innocence (cf. Les brigades rouges, la Bande à Baader, Action directe...) Le Brésil, par sa décision de libérer le terroriste Battisti et de ne pas l'extrader, s'est ingéré dans la justice de l'Italie : Idem pour la France quand Battisti a été protégé par Mitterrand, Sollers, BHL... Il ne faut pas oublier que Battisti est un repris de justice en cavale qui a été condamné en Italie pour le meurtre de plusieurs personnes ! Et en plus, avant de clamer son innocence en 2004, Battisti a déclaré : " Politiquement j'assume tout" ("L’homme aux semelles de plomb. Journal", 27/04/2001) Il est donc grave au niveau diplomatique de ne pas respecter la justice qui a été prononcée dans un pays démocratique, lequel aurait toute la légitimité d'aller le chercher par la force, et donc de rentrer en opposition frontale avec le pays protecteur qui s'est ingéré dans ses affaires...L'affaire a pris une ampleur internationale : l'Italie, soutenue par l'Europe depuis le début qu'elle demande son extradition, a rappelé en juin 2011 son ambassadeur du Brésil, et a saisi la Cour internationale de justice de la Haye.. A suivre.... Autrefois, ce genre de problème diplomatique aurait pu déboucher sur une guerre.... De toute façon, c'est cousu de fil blanc, cette affaire est politique : ce type n'est défendu que par des gens, très idéologisés de gauche ou d'extrême gauche... Sa cause est indéfendable...sauf à penser qu'on puisse tuer en toute innocence au nom d'une idéologie : cf. le soutient de J.P. Sartre ou d'Alain Badiou à l'URSS, à la Chine de Mao et aux Khmers rouges !