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Commentaires

valery

Tel est précisément le problème de la démocratie semi-directe : comment espérer un choix fait dans de bonnes conditions si l'électorat ne connais pas les questions dont on parle.

Le débat électoral n'est pas un moment d'information mais un momen ou chacun présente ses arguments. Si l'électorat de dispose pas des bases nécessaires pour comprendre ces arguments et juger de leur pertinence on n'est plus dans un choix démocratique serein on entre dans le domaine de la rumeur, propagée par les journaux télévisés.

Je suis pour ma part bien informé sur l'Europe, j'aurais du mal en revanche à me prononcer sur le système de retraite si un référendum avait lieu sur le sujet.

Le référendum n'est pas nécessairement à exclure pour tous les sujets toutefois la priorité pour améliorer une démocratie qui fonctionne mal (la notre) est de redonner du sens à la démocratie représentative plutôt que de prôner la démultiplication des consultations référendaires.

Même sur un sujet mille fois plus simple qu'un traité européen comme la modification de la durée du mandat présidentiel en France, on peut se demander si tous avaient compris toutes les conséquences, en particulier le danger de voir une présidentialisation accrue du système et donc son déséquilibre. Ce danger n'étais pas inéluctable - les manipulations du calendrier électoral a aussi joué - toutefois il était bien là.

Tout ceci engage la responsabilité des élus et gouvernants europeistes : en négligeant d'informer et de faire vivre le débat sur les questions européennes, ils sont en grande partie à l'orgine de cette ignorance et donc de cette méfiance. L'irresponsabilité d'un Jacques Chirac de ce point de vue est flagrante.

olivier

"j'aurais du mal en revanche à me prononcer sur le système de retraite si un référendum avait lieu sur le sujet" : ah oui ?

C'est tout de même très inquiétant d'estimer que seule une expertise autorise un avis citoyen.

C'est l'idée même de démocratie qui est ainsi attaquée.

Ce type de propos est effarant. Et le pire, c'est que des profs cautionnent cela. L'encouragent. L'enseignent.

Fantasment.

valery

Seule une expertise autorise un avis pertinent.

L'avis citoyen, comme vous dites, est libre, mais pas nécessairement pertinent : le fait est que tout le monde n'est pas expert en tout d'une part et n'a pas le temps de s'intéresser à tout d'autre part.

Je serai ravi de devenir spécialiste en droit pénal ou des questions de retraite, en droit du travail, en gestion de l'environnement... J'ai peu de ne pas en avoir le loisir.

C'est précisément le principe de la démocratie représentative : des élus ont pour mission d'étudier de manière approfondie les textes proposés.

Le citoyen peut choisir ses élus selon les crières de son choix. Pour ma part je m'intéresse avant tout au système de valeurs du pari auquels ils appartiennent. Je leur fait confiance ensuite pour me réprésenter sur la base de ces valeurs. S'ils la trahisent (en votant non au traité de Lisbonne par exemple alors que le Parti poru lequel je vote est pour) je changerai mon vote à la prochaine élection.

Je ne pense pas que feuilleter un texte de loi ou un traité sans en connaitre le contexte et regarder quelques exstraits de discours dans un journal télévisé suffit à se faire une opinion informée. Le fait est que la démocratie semi-directe soumet le débat public aux seuls impératifs du marketing politique et du discours télévisuel. Sur une qeustion aussi complexe qu'un traité européen le premier démagogue venu peut mentir au journal de 20h sans être contredit par un journaliste (qui n'y connait pas grand chose non plus) et ce qu'il dit peut être considéré comme crédible par le téléspectateur.

Démultiplier les consultations référendaires sur un très grand nombre de sujets c'est d'une part dévaloriser le système : n'iront voter que ceux directement intéressés par un sujet, c'est imposer sans filtre la loi brutale de la majorité, soumettre la loi aux mouvements d'humeur, bloquer les réformes.

Je suis pour ma part partisan d'une démocratie représentative rénovée avec une prépondérance d'une répartition à la proportionnelle des sièges des mécanismes participatifs.

Mais soyons sérieux : ce qui intéresent les adversaires du traité de Lisbonne ce n'est pas telle ou telle forme de démocratie mais tout simplement la promotion d'un nationalisme non assumé.

olivier

Valéry, lorsque vous prenez le temps d'un paragraphe pour m'expliquer qu'aucun de nous ne peut-être expert en tout, je crois que vous perdez un peu de temps. C'est peut-être ce qu'on apprend chez Reynié mais il se trouve que je le savais un peu... donc passons sur les truismes, les évidences, les lapalissades, etc.

Vous mélangez deux choses :
la question de la représentation,
et la question de l'expertise.

Il n'est pas besoin d'être un expert des retraites pour voter ou amender, à l'Assemblée, un texte sur les retraites, par exemple. C'est aussi un avis citoyen, ou politique qui est demandé aux parlementaires.

La démocratie Valéry suppose que l'on reconnaisse au citoyen une compétence pour juger de ce qui est bon et de ce qui ne l'est pas.

Vous êtes de ce point de vue moral, sur une drôle de pente,

et je ne voudrais pas être de ceux qui ont la charge d'enseigner et qui, au contraire, répandent ces poisons en vous.

valéry

Je prend le temps d'expliquer les choses car manifestement vous comprenez lentement. Manifestement en pure perte.

Personne ne demande au citoyen de dire ce qui est bon ou pas ni d'être compétent pour le faire... mais de choisir les orientations politiques selon lesquelles il souhaite être gouverné.

Le but de la démocratie comme de tout autre système de gouvernement est de définir la légitimité du pouvoir politique. En l'espèce on considère celui-ci doit refléter les choix d'une majorité de citoyens.

Vous avez une vision me semble-t-il extrêmement abstraite de ce que vous appelez "l'avis citoyen". Les motivations du vote sont extrêmement diverses. Si certains auront une vision morale, d'autres auront plutôt un réflexe corporatiste ou identitaire.

C'est ensuite aux élus d'essayer d'en faire la synthèse en prenant en compte à la fois les conditions objectives et subjectives d'une telle politique.

Dévaloriser le rôle des élus au profit d'une théorique démocratie directe impraticable et impratiquée, vous êtes pour votre part sur une pente particulièrement glissante.

olivier

Vous m'écrivez Valéry que je comprends lentement.

Me faire ainsi traiter d'imbécile par vous a quelque chose de tout à fait charmant.

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