Face aux menaces qui pèsent sur sa sécurité, la France doit pouvoir compter sur une armée performante. Des investissements considérables doivent être consentis pour continuer à rénover des outils militaires parfois vieillissants et mal adaptés aux nouveaux enjeux. Le contexte actuel n’est pas favorable à cet effort financier : la défense, en effet, ne sera pas épargnée par l’effort de compression des dépenses que la France doit conduire pour redresser ses finances. Pour affronter ces restrictions tout en maintenant nos capacités de défense et d’intervention, plusieurs solutions existent. La première d’entre elles est la mutualisation des moyens militaires au sein des alliances européennes ou occidentales, chaque membre se spécialisant dans les domaines où il est le plus fort. La France se rapprocherait dans un premier temps du Royaume-Uni, dont les intérêts stratégiques et les outils militaires sont proches des nôtres, avant de prendre part à un partage de ses moyens dans le cadre d’un pilier européen de l’OTAN. La révision de notre système de dissuasion nucléaire constitue une deuxième piste pour réaliser des économies sans compromettre nos capacités. Dans ce domaine également, un rapprochement avec Londres peut être envisagé. S’il n’est pas question de mettre en commun notre armement atomique ou le pouvoir de l’utiliser, il est possible d’échanger des informations et de partager les efforts de recherche avec le Royaume-Uni. L’auteur propose enfin de poursuivre la réduction des effectifs publics consacrés à la Défense. L’armée devrait ainsi se concentrer sur son « coeur de métier », la guerre, et déléguer un certain nombre de tâches à des sociétés privées, favorisant ainsi la croissance et l’emploi. Téléchargez la note sur le site de la Fondapol.
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