Remettre le PS en selle, n’est pas très compliqué. Je préconise une solution combinant la méthode imaginée par Royal en 2006/2007 avec le programme de gouvernement conçu par Fabius entre1997 et 2002. On peut retrouver ses thèses d’alors dans son opuscule intitulé 2002-2007 : les chantiers de la gauche moderne (Fondation Jean-Jaurès, note n°28). Réforme des retraites (alignement du public sur le privé, régime général de répartition soutenu par un régime complémentaire par capitalisation), équilibre budgétaire, baisse des impôts (et des charges), ouverture du capital de GDF et d’EDF, etc.. Rien ne manque, énoncé au nom d'une vision pragmatique : «Il me semble, quant à moi, que ce qui est purement concurrentiel a vocation à rejoindre à plus ou moins long terme le statut privé. Ce qui devient de plus en plus concurrentiel tout en restant stratégique et d’intérêt général –l’électricité ou le gaz- a vocation à évoluer vers des formes mixtes. Réguler l’économie, ce n’est plus la diriger depuis la forteresse de Bercy, ni la réglementer pour l’étouffer : c’est lui rappeler de grandes exigences fixées par le long terme et la collectivité, tout en acceptant le rythme et les réalités du marché» (p.43). En matière européenne, ses idées d’alors, dans la même veine libérale et sociale, étaient synthétisées dans son excellent article intitulé «L’Europe du futur» (Commentaire, été 2002, pp. 245-254)*. Donc, je résume : la méthode, c’est Royal, le programme, c’est Fabius (attention seule la version 2002 est compatible avec le réseau actuel). Il ne reste plus aux militants qu’à choisir leur candidat par le truchement des primaires.
* J'ironise à peine, en songeant bien sûr aux fameux retournements de Fabius et encore récemment dans le domaine de la politique fiscale, mais pourtant je me retrouve pleinement dans les idées qu'il défendait alors.
Crédit photo : Barcode Solution in India sur Flickr
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