J’écris cette note pour exprimer ma solidarité à Philippe de Villers. Les visiteurs de mon blog ne confondront pas ce geste avec un ralliement à ses idées. Le 19 mai, le président du MPF était l’invité de France Inter dans le cadre de la campagne pour les élections européennes. Je m’apprêtais à écouter son interview, quand Stéphane Guillon a lancé contre lui une charge ignoble. Sans idée politique, dénué d’inspiration artistique, animé d’une incroyable méchanceté, Guillon s’est régalé de jeter en pâture aux auditeurs un possible drame familial, évoquant clairement les personnes et sans oublier de citer leur prénom.
Naviguant entre lynchage radiophonique et délation, l’exercice était bouclé par un lâche «Est-ce vrai ? Est-ce faux ?». Courageux mais pas téméraire, Guillon a pu s’acharner sur sa victime d’autant plus aisément que Philippe de Villiers n’était pas dans les studios de la radio, mais en duplex, dans l’attente de passer à l’antenne. Je l’imaginais recevant cette atroce mitraille en pleine tête, sans pouvoir ni arrêter le tireur ni se mettre à l’abri.
En visitant, via Dailymotion, quelques-unes des récentes prestations de Guillon, je note qu’il a pris l’habitude de porter des coups bas et de taper très fort. Dominique Strauss-Kahn en sait quelque chose, lui qui a subi, à l’antenne et en direct, d’interminables variations insultantes en guise de préambule à son interview comme président du FMI venu sur la radio publique pour analyser la crise économique mondiale. Rien que ça (France Inter, 17 février).
Guillon, qui ne connaît pas la crise, peut sans problème brocarder le physique de ses victimes. S’il s’est moqué de la «cyphose» (sic) de Jean-Pierre Raffarin (Canal +, 2 mai 2009), ce sont surtout les femmes qui subissent ce genre d’attaques. Christine Boutin en particulier, de fait qualifiée de «thon» (sic) au terme de détours accablants (Canal +, 18 mai). Sur le même registre, Martine Aubry fait aussi souvent les frais de cet humour affligeant. Commentant une photographie où l’on voyait côte à côte Martine Aubry et DSK, Guillon nous explique que, cette fois, Anne Sinclair peut relâcher sa surveillance sur son mari car «la personne qui est assise à sa droite ne risque absolument rien» (Canal +, 2 mai). Sur France Inter, Martine Aubry devient une «mémère provinciale et sinistre» (20 mai), etc.
Quand Guillon ne trouve pas les femmes moches, il les voit folles ou idiotes. Sur France Inter, Rachida Dati est une «petite hystérique» et Michel Barnier «fait comme si sa partenaire avait toute sa tête» (20 mai). Guillon se répète. Pour sa chronique jumelle, le soir sur Canal +, il avait déjà visé «la petite brune hystérique qui pouffe et qui dit des conneries». Quant à Ségolène Royal c’est «l’autre foldingue» (France Inter, 20 mai). Des inconnues, imaginaires, s’en tirent avec un «la connasse en pantacourts» (France Inter, 12 mai). Evidemment, les «blondes» sont des «connes» (Canal +, 9 mai).
Quand il n’est pas vulgaire et méchant, Guillon n’a plus rien à dire. Ainsi, avec Michel Barnier, Guillon se rabat sur le lieu de naissance du ministre, La Tronche (dans l’Isère). La Tronche ! c’est tordant, non ? (France Inter, 20 mai).
Naviguant entre lynchage radiophonique et délation, l’exercice était bouclé par un lâche «Est-ce vrai ? Est-ce faux ?». Courageux mais pas téméraire, Guillon a pu s’acharner sur sa victime d’autant plus aisément que Philippe de Villiers n’était pas dans les studios de la radio, mais en duplex, dans l’attente de passer à l’antenne. Je l’imaginais recevant cette atroce mitraille en pleine tête, sans pouvoir ni arrêter le tireur ni se mettre à l’abri.
En visitant, via Dailymotion, quelques-unes des récentes prestations de Guillon, je note qu’il a pris l’habitude de porter des coups bas et de taper très fort. Dominique Strauss-Kahn en sait quelque chose, lui qui a subi, à l’antenne et en direct, d’interminables variations insultantes en guise de préambule à son interview comme président du FMI venu sur la radio publique pour analyser la crise économique mondiale. Rien que ça (France Inter, 17 février).
Guillon, qui ne connaît pas la crise, peut sans problème brocarder le physique de ses victimes. S’il s’est moqué de la «cyphose» (sic) de Jean-Pierre Raffarin (Canal +, 2 mai 2009), ce sont surtout les femmes qui subissent ce genre d’attaques. Christine Boutin en particulier, de fait qualifiée de «thon» (sic) au terme de détours accablants (Canal +, 18 mai). Sur le même registre, Martine Aubry fait aussi souvent les frais de cet humour affligeant. Commentant une photographie où l’on voyait côte à côte Martine Aubry et DSK, Guillon nous explique que, cette fois, Anne Sinclair peut relâcher sa surveillance sur son mari car «la personne qui est assise à sa droite ne risque absolument rien» (Canal +, 2 mai). Sur France Inter, Martine Aubry devient une «mémère provinciale et sinistre» (20 mai), etc.
Quand Guillon ne trouve pas les femmes moches, il les voit folles ou idiotes. Sur France Inter, Rachida Dati est une «petite hystérique» et Michel Barnier «fait comme si sa partenaire avait toute sa tête» (20 mai). Guillon se répète. Pour sa chronique jumelle, le soir sur Canal +, il avait déjà visé «la petite brune hystérique qui pouffe et qui dit des conneries». Quant à Ségolène Royal c’est «l’autre foldingue» (France Inter, 20 mai). Des inconnues, imaginaires, s’en tirent avec un «la connasse en pantacourts» (France Inter, 12 mai). Evidemment, les «blondes» sont des «connes» (Canal +, 9 mai).
Quand il n’est pas vulgaire et méchant, Guillon n’a plus rien à dire. Ainsi, avec Michel Barnier, Guillon se rabat sur le lieu de naissance du ministre, La Tronche (dans l’Isère). La Tronche ! c’est tordant, non ? (France Inter, 20 mai).
Guillon est devenu un p'tit clébard de la pensée unique médiatico-politique de la gauche caviar face à Laurent Gerra qui est lui le clébard d'une autre pensée unique anarcho-poujadiste de droite. Pas étonnant non plus que Stéphane Guillon ait eu le soutien de Ségolène Royal contre DSK. D'ailleurs cette dernière ne s'est pas exprimé quand il a traité Martine Aubry de pot de tabac.
Rédigé par : Aurélien | 23 mai 2009 à 15:10
Cela pose la question de l'utilisation de l'argent publique.
Le probleme avec les Guillon, Zemmour, etc... c'est meme lorsqu'on les zappe car ils nous donnent la nausee, on doit quand meme les payer.
Je me demande ce que pense les anti-liberaux, defenseur des medias "collectifs" pensent de cela. D'ailleur quelqu'un peut-il me citer une emission de service public sur France 2 ? ( a part le jour du seigneur, hehe )
Rédigé par : EuroBreizh | 23 mai 2009 à 16:30
Encore Zemmour et Guillon ne sont pas pour autant idiots malgré qu'ils peuvent dire des choses parfois indigestes ou insuportables.
Le pire c'est surtout de payer pour voir des émissions raccoleuses et démagogiques du service public type Delarue.
Rédigé par : Aurélien | 23 mai 2009 à 17:08
Oui, ce sont les mots d'un humoriste. Des mots rien que des mots. Parfois Blessants certes. Stépane Guillon n'est après tout que la réponse de la Vipère au vieux "Karcher". N'aviez vous pas joui quand M. Sarkozy avait utilisé un langage si chatié à l'époque ? N'aviez-vous pas joui quand il a insulté un citoyen par un " casse toi pauvre con " ? Et hier ne riiez-vous pas à l'humour anti-pauvres de la bande des Bronzés ?
Oui, l'humour noir est une hygiène difficile de la pensée, et je vous renvoie à l'opuscule de M. Breton sur la question. Ce qui vous dérange en fin de compte c'est que certains maintenant osent s'en prendre à votre classe. Vous êtes choqués. Comment cet hurluberlu se permet-il ? Il se permet. C'est évident. Comme vous à longueur d'antennes, ou de colonnes. Vous ne vous gênez pas. Lui non plus. Mais je vois que sur ce blog on fait les vierges effarouchées vis à vis d'un humoriste mais qu'on se fait une bonne raison d'exterminer via l' UMP & l' OTAN les populations Afghanes, Irakiennes et maintenant Pakistanaises. Des villages entiers avec hommes, femmes enfants, vieillards réduits en bouillie grâce à l'armée de l' Otan & par devoir de " civilisation " - Allez SVP les bobos parisiens, n'allez pas pleurnicher que l'humour féroce de M. Stéphane Guillon vis à vis des apparatchik qui nous gouvernent vous heurtent au plus haut point. Franchement, vous parlez d'une mitraille !
Rédigé par : chris | 25 mai 2009 à 20:05
Je ne vois pas bien le rapport entre Guillon et Zemmour à part le fait qu'ils travaillent tous les deux à la télé.
Qu'on l'apprécie ou non, le second parle de politique, voire de littérature, sans faire d'humour sur le physique ou la vie privée des gens.
Ce qu'il fait de plus "méchant" c'est de dire du mal des bouquins d'auteurs venus faire leur promo chez Ruquier... Personne ne les force à venir dans cette émission, non plus...
Rédigé par : Misanthrope modéré | 17 juin 2009 à 22:51