Le Parlement européen vient de publier les résultats de la première vague d’une enquête pré-électorale réalisée dans les pays de l’Union par TNS Opinion du 4 au 15 mai. L’étude révèle un progrès de l’intérêt pour les élections européennes (53% des personnes interrogées se déclarent intéressées, contre 44% en janvier-février). Voici, par ordre d’importance, les enjeux sur lesquels les Européens souhaitent voir se concentrer la campagne électorale (les personnes interrogées pouvaient choisir jusqu’à 5 réponses) :
- le chômage (57%),
- la croissance économique (45%),
- l’insécurité (32%),
- l’avenir des retraites (31%),
- l’inflation et le pouvoir d’achat (29%),
- la lutte contre le réchauffement climatique (24%),
- le terrorisme (24%),
- l’immigration (22%),
- l’agriculture (18%),
- le rôle de l’Union sur la scène internationale (18%),
- l’euro (15%),
- les compétences et les institutions de l’Union (12%),
- la préservation du modèle social européen (12%),
- les valeurs européennes et l’identité européenne (10%).
Voyez l'enquête : ici
Crédit photo : Simple or Difficult par unlimited inspirations, sur Flickr
Si l'on remarque que les deux sujets d'intérêt nettement en tête sont le chomage et la croissance, il y a urgence pour tous ces gens à lire les deux derniers ouvrages de notre prix Nobel d'économie, Maurice Allais:
- La mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance: l'évidence empirique. Editions Clément Juglar, 1999
- L'europe en crise. Que faire? Réponses à quelques questions sur une autre Europe. Editions Clément Juglar, 2005
Rédigé par : Anis | 27 mai 2009 à 17:54
Dans le dernier ouvrage cité ci-dessus, Maurice Allais souligne lourdement la diminution de croissance en Europe depuis le premier élargissement européen (à la Grande-Bretagne) qui a fait disparaître toute protection en supprimant la clause de préférence communautaire.
On peut en trouver confirmation dans le dernier numéro spécial "Europe" du périodique "Alternatives économiques", qui note que la courbe de croissance n'a cessé de décrocher un peu plus à chaque èlargissement.
Rédigé par : Anis | 27 mai 2009 à 18:20
Les thèmes privilégiés, dites-vous...
Aprés les évènements survenus depuis 2005, c'est ce qui s'appelle amuser le public avec un match dont les joueurs ont été achetés par l'équipe adverse.
Car le vrai match a eu lieu en 2005, et l'équipe de France amateur l'avait emporté par 55 à 45! Elle devait donc en toute légitimité aller en finale, c'est à dire vers un vraie victoire en jouant le jeu pour lequel elle fut mandatée.
Au lieu de cela, un arbitrage inique a décidé que des amateurs ne sauraient y accéder, et a donc fait rejouer le match par des professionnels achetés pour perdre...cette coupe d'Europe!
Depuis lors, le public a cessé de s'intéresser aux matches et le stade ne fait guère recette.
Qui va diriger l'Europe, et pour quelle politique? Comme si vous ne le saviez pas...
Mais les mêmes, voyons, et pour le même résultat: toujours plus de dérèglementations, pour toujours plus d'anti-jeu.
Faut-il donc vous apprendre les rudiments de ce jeu inventé par les anglo-saxons, que l'on appelle le bipartisme? Nous allons essayer:
Pour que le jeu du bipartisme fonctionne correctement, il faut tout d'abord, dans chaque pays, une équipe acceptant en "alternance" le rôle de sparing-partner afin qu'une "opposition" puisse toujours donner le change à l'électorat. Ce système a été particulièrement bien rodé par les anglo-saxons où une équipe bonnet blanc et l'autre blanc bonnet se succèdent au pouvoir depuis des lustres pour le plus grand bonheur des affaires.
Au Royaume Uni, il s'agit de "conservateurs" et "travaillistes", ces derniers étant tout aussi respectueux de la "City" que les premiers. Le travailliste Gordon Brown n'est-il pas celui qui s'est précipité le plus vite au secours de ses banquiers, il y a peu, au point que notre président de droite n'eut qu'à adopter, pour les siens, le même plan de garanties sans contreparties, totalement aux frais du contribuable? ce dont il n'était pas peu fier...
Aux Etats-Unis, il s'agit de "républicains" et "démocrates" tous aussi attentifs à la bonne santé de Wall Street. Ne dit-on pas que l'actuel meneur de jeu démocrate, un noir à bonne bouille qui plait aux foules, doit sa sélection au soutien du temple de la finance?
Nous l'avons dit, ce jeu a aujourd'hui conquis le continent Europe, et nous sommes en passe de l'adopter nous-mêmes en France. Partout ailleurs, en Europe, il fait déjà fureur et les joueurs en lice sont soit des "populaires" (équipe PPE), soit des "socialistes" (équipe PSE). On raconte qu'autrefois, un grand joueur (Jaurès) prona des règles permettant d'éliminer l'anti-jeu et fonda même un journal sportif à cet effet qui lui a survécu, mais il eut tôt fait pour sa part d'être éliminé par ses partenaires. Afin récupérer un peu de sa célébrité, on a gardé son nom de socialiste mais, pour la plupart des joueurs portant ce nom aujourd'hui,...c'est pour rire!
La France, avons-nous dit est en passe d'adopter ce jeu du bipartisme. Est-ce à dire qu'il ne l'est pas tout à fait?
En effet, ces fiéfés gaulois comptent tout d'abord parmi eux d'irréductibles joueurs qui en appellent à la mémoire du grand Jaurès (leur leader serait un certain Mélenchon, dont le jeu de gaucher sur le terrain rappelle celui de son glorieux aîné). D'autres, aux réminiscences plus droitières héritées du fameux tandem Giscard-Barre, veulent à tout prix défendre le maillot des "démocrates", appellation déjà usitée outre-atlantique, comme on l'a vu, ce qui n'est pas sans semer la confusion. Ils se rallient sous la bannière (de Bigorre, bien entendu) du père François, surnommé depuis peu père-la-pudeur aprés ses algarades avec l'ancien joueur teuton Danny-le-rouge, ce dernier sèmant la terreur en recrutant son équipe chez tous les autres.
Les commentateurs les plus avisés entrevoient une issue peu ordinaire au championnat qui va se jouer durant les prochaines années:
L'ancienne équipe des "socialistes" risque fort de se casser en deux lors des matches à venir: Ceux dits "de Gauche" en l'honneur des deux gauchers sus-dits, et qui recruteront les meilleurs gauchers parmi les socialistes. Et ceux dits "sociaux-démocrates" appellation de coupage désormais admise en Europe en même temps que celui du rosé (Attention: pour mériter l'appellation et garder au rosé tout son arôme de vin clairet, la dose de rouge se doit d'être homéopathique, ce à quoi le père François s'est promis de veiller!)
Danny-le-rouge devrait arriver à former, avec les joueurs restant, une équipe suffisamment complète pour continuer de semer le trouble...au sein du blanc.
La question est de savoir si le rosé social-démocrate pourra en France, comme dans les autres pays, accéder au rôle de sparing-partner qu'il connaît par coeur pour le perpétuer au détriment d'un public qui n'en peut plus de crier "chiqué!",...ou si la crise qui sévit depuis la saison dernière ne va pas réveiller l'humeur Jauressienne des joueurs "de Gauche" qui sont partisans d'un nouveau règlement ainsi qu'une baisse du prix des billets, pour la plus grande joie des citoyens.
On vous en dira plus, dès Lundi, aprés le match tant attendu, ce Dimanche!
Rédigé par : Hadrien | 07 juin 2009 à 01:29
Bonjour, Toujours très attentif à votre opinion, pouvez-vous m'indiquer un site ou livre permettant de mieux comprendre le fonctionnement de l'Europe.
Et notamment l'articulation entre le parlement, le conseil et la commission.
C'est une question qu'on a dû vous posez des milliers de fois mais je vous remercie pour votre réponse.
Rédigé par : Philippe | 08 juin 2009 à 09:47
@Philippe, comme dans l'une de mes notes précédentes, en réponse à votre question, je vous recommande la lecture du livre de Jean-Luc Sauron : Le Parlement européen. Tout savoir en 30 questions, Paris, 2009, Gualino lextenso éditions, 175 pages, 16€. Le livre est précis, clair, sans considérations inutiles. Amitiés, DR
Rédigé par : Reynié | 08 juin 2009 à 12:00