Après
la Hongrie, la Slovénie, Malte, la Roumanie, la France, la Bulgarie, la
Pologne, l'Autriche, la Slovaquie, le Portugal, le Danemark, la
Lituanie, la Lettonie, l’Allemagne, le Luxembourg, la Finlande,
l'Estonie, la Grèce, la Grande-Bretagne et Chypre, les Pays-Bas sont devenus le 21e Etat membre de l'Union
européenne à ratifier le traité de Lisbonne et le troisième depuis le "non" irlandais. On ajoutera que, désormais, les deux Etats qui avaient refusé le Traité établissant une Constitution pour l'Europe (TCE), ont ratifié le Traité de Lisbonne.
Bien d'accord pour 21 avec les Pays-Bas, et je m'en réjouis.
Avez-vous vu que la promulgation par la Reine est co-signée par deux ministres ? Il faudrait en parler à Varsovie.
Le 22ème pourrait être la Belgique dont la procédure est pour le moins "multi-tiroirs" parlementaires.
Rédigé par : andegave | 09 juillet 2008 à 06:22
On peut voir sur ce site que l'Auteur a écrit un livre intitulé "L'opinion Européenne en 2008". Voir colonne de gauche du blog.
A propos d'opinion publique, on pourrait noter que l'opinion publique hollandaise est majoritairement opposée à cette procédure de ratification et, évidemment, au Traité. Pour une raison évidente qu'ont clairement exprimé les citoyens irlandais de l'UE: Ce Traité est illisible.
Dans combien d'Etats ayant ratifié le Traité, l'opinion est-elle opposée à ce Traité? 21/27? Peut importe, il suffit de dire avec certitude que c'est la grande majorité. Ce qui amène naturellement une question intéressante, depuis des siècles, en Europe: "Qu'est-ce que l'Etat"? Il faut donc lire cette sorte de compte à rebours que l'Auteur égrenne ici comme un compte à rebours qui, dans ces conditions, n'amène absolument pas à la mise en application du Traité de Lisbonne mais vers une reformulation de la question: Qu'est ce que l'Etat en Europe? Avec une précision intéressante également: "Qu'est ce que l'Etat de l'UE?"
Rédigé par : arturh | 09 juillet 2008 à 08:36
J'accorde moi-même une grande importance aux indications fournies par les sondages d'opinion, mais je ne partage pas votre fascination pour cet outil. Ils n'expriment pas la souveraineté populaire, à la différence des assemblées de représentants démocratiquement élues.
Rédigé par : Reynié | 09 juillet 2008 à 08:52
Les représentants français élus ont été élus pour la politique intérieure, uniquement. On sait que les Parlements ratifient éventuellement la politique étrangère. Mais voilà. Depuis 1992, les Etats membres, ce n'est plus "l'étranger". Tout le monde le sait. Il y a aujourd'hui un découplage complet entre élection nationale et vote pour ce qui concerne l'UE. L'inter-gouvernementalité joue sur cette faille, qui s'est ouverte dès la signature du Traité de Maastricht, est devenue évidente avec l'échec du TCE et devient béante avec le Traité de Lisbonne.
La majorité des citoyens des Etats membres acceptaient la méthode inter-gouvernementale de toute la phase de la Construction Européenne, parce que c'était naturel. Mais avec la création de l'UE, l'UE cessait immédiatement d'être l'UE des Etats pour devenir l'UE des citoyens. Ce que mesure les sondages, c'est ce fossé. Ce que fait aujourd'hui la méthode inter-gouvernementale, c'est la politique de l'autruche pour ne pas voir ce fossé.
La méthode inter-gouvernementale est désormais politiquement illégitime pour définir les institutions politiques de l'UE. Pourquoi? Pour une raison simple. Qui est peut-être enseignée, même à l'IEP: en 2008, à l'aube du 21ème siècle, en Europe, on ne passe pas des Traités entre les citoyens d'une même entité politique, l'UE, qui est en réalité, un Etat, comme chacun sait. Des citoyens qui seraient citoyens d'une entité politique qui ne serait pas un Etat, ça n'existe pas. Les citoyens de l'UE ne peuvent pas être gouvernés par des Traités. A partir du dernier Traité politiquement légitime, le Traité de Maastricht, qui instituait la citoyenneté européenne, les citoyens de l'UE ne pouvaient plus être gouvernés que par des institutions politiques définies par une Contitution. On a d'ailleurs vu comment ce mot s'est imposé tout seul dès 2002 et qu'il reste sur toute les lèvres.
C'est la raison pour laquelle le Traité de Lisbonne est condamné d'avance par le procesus politique naturel actuellement à l'oeuvre en UE. Et plus aucun Conseil ou Congrès de Vienne ne pourra stopper ce processus. Les citoyens le savent, dans leur majorité. Les sondages le montrent, à leur manière.
Je n'i donc pas de fascination particulière pour les sondages. Mais j'avoue avoir une fascination pour le processus politique en cours en UE. Et en particulier sur la manière dont un des principaux professeur de la principale école d'études politiques en France s'y oppose.
Rédigé par : arturh | 09 juillet 2008 à 10:03
On peut d'ailleurs à ce sujet remarquer également une chose. par exemple ajourd'hui, on peut dire: 22/27. On comprend le propos. Il s'agit d'imager ce qui serait une unanimité poins une. Mais la forme même de ce décompte indique en réalité une chose: dans l'UE du Traité de Lisbonne, il est interdit de compter au delà de 27.
L'UE des 27 contre l'UE des 350 millions de citoyens, c'est aujourd'hui l'expression la plus simple du conflit politique en cours.
Rédigé par : arturh | 11 juillet 2008 à 10:24
Dans C'est dans l'air, votre question "comment on fait pour économiser 80 Md€ ?"
Ben déjà on commence par faire monétiser chaque année par la BdF les intérêts de la dette.. ainsi celle ci n'augmentera plus et la monétisation est une recette budgétaire.
Ah, je connais votre objection; l'inflation!
Depuis 2 siècles les économistes (sauf les monétaristes) ont oublié qu'une augmentation -raisonnable- de la masse monétaire n'était pas inflationniste SI les capacités de production étaient sous employée et le chômage compressible .
Rédigé par : A-J Holbecq | 31 octobre 2011 à 19:01