Laurent Fabius fut le surprenant et donc très efficace militant du "non" en 2005. Il est aujourd'hui embarrassé par le "non" irlandais qui vient trop tard ou trop tôt, au beau milieu de manoeuvres très subtiles. Pour ce "noniste", ce "non" tombe très mal. Il faut bien cependant prendre position. Voyez l'interview qu'il donne au journal Le Parisien (14/06/08) au lendemain du "non" irlandais, dans lequel l'ancien Premier ministre définit l'attitude à adopter face au problème européen puis donne la solution. Quelle attitude devons-nous adopter ? La réponse est dans le titre, composé d'une phrase extraite de l'entretien : "Il est temps de tirer des conclusions". Par la formule "il est temps de", Laurent Fabius manifeste une forme d'impatience, voire d'exaspération, étrangement associée au déterminant indéfini "des" pour les "conclusions". Ici, la vision paraît moins nette.
Il est donc temps de tirer "des conclusions". Bon d'accord, mais lesquelles ? Laurent Fabius avance sa solution. Je dois la citer in extenso, parce que personne n'y aurait pensé : "Il va falloir désormais que tous les pays membres se réunissent pour trouver une issue. C'est la seule solution possible". Judicieux, non ?
Il est vraiment rigolo Laurent Fabius !
Après avoir fait campagne pour le "NON" en 2005 en piétinant le vote majoritaire des militants socialistes qui s'étaient prononcés en interne pour le "OUI", le voilà maintenant qui la joue profil bas.
Il n'est plus aujourd'hui du même courage pour défendre sa position initiale de 2005 jouant maintenant dans la langue de bois.
S'étant planté avec sa stratégie tactique lors les primaires de 2006, il craint certainement à quelques mois du congrès PS de ne pas réveiller le souvenir douloureux de ces militants socialistes qui avait vu Lolo piétiner la discipline interne du parti: le respect du choix des militants !
Rédigé par : Sylvain | 15 juin 2008 à 13:20
Je me demande quelle est sa position sur l'attitude à adopter envers Jack Lang ?
Rédigé par : valery | 01 août 2008 à 11:45