Après le 9 mai 2006, ce jour où l'Estonie est devenue le 15ème Etat membre à ratifier le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, le texte circule toujours, dans les 20 langues de l'Union. Il est toujours lu, discuté et commenté. A la vitrine d'une librairie, le texte est surmonté de titres de collection qui retiennent encore l'Union dans les catégories du droit international, mais il y a bien longtemps déjà que l'Union européenne ne relève plus du pur droit international. L'éditeur du texte, La Documentation française, semble évoquer ce mécanisme au coeur de l'idée européenne, et tellement inattendu dans l'Histoire, celui d'Etats nations travaillant à l'invention d'un ordre politique démocratique et post-national. Mais, en regardant bien, le Ministère des Affaires étrangères réapparaît, à l'origine de cette édition officielle (il en existe d'autres). Etonnement, partagé par beaucoup, de voir la question européenne relever du Ministère des Affaires étrangères et le Ministre des Affaires européennes n'être jamais qu'un ministre "délégué" auprès du précédent. Il y aurait deux façon de nous conformer à la réalité de notre engagement européen, ou bien en supprimant ce ministère ou bien en lui donnant un statut autonome.
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