Evoquant l'inacceptable opération militaire russe en Géorgie, Le Monde rapporte cette remarque de David Miliband, le secrétaire au Foreign Office, exprimée sur les ondes de la BBC : "la vue de chars russes pénétrant dans un pays souverain et voisin aura fait froid dans le dos de beaucoup de gens (...) Ce n'est tout simplement pas la façon dont les relations internationales doivent être conduites au XXIe siècle."
Certes, mais ce type d'argument a perdu beaucoup de sa force depuis l'invasion de l'Irak (avec le soutien de la Géorgie, 3ème contingent militaire sur place par son importance numérique - 2000 soldats, aujourd'hui rapatriés d'urgence pour défendre leur pays).
Miliband demande aussi des "preuves" aux Russes concernant les crimes de guerre dont les Géorgiens sont accusés en Ossétie du Sud. La preuve des liens entre Saddam Hussein et Al Qaida fut l'un des enjeux de la crise irakienne. Nous sommes tous restés sur notre faim. Je soupçonne aujourd'hui l'existence d'une propagande russe comme je soupçonnais hier l'existence d'une propagande américaine. On disait aussi que l'Irak de Saddam Hussein était un régime tyrannique, ce qui était exact, mais depuis que les plus hautes autorités du monde occidental ont assisté à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin, ce sont près de 4 milliards d'humains qui on vu sur des écrans la glorification universelle d'une puissance non-démocratique.
Nous serions plus convaincants face aux Russes si nous étions plus cohérents.
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