En janvier 2007, l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie avait permis aux eurodéputés d'extrême droite de compter quelques membres supplémentaires, franchissant ainsi le nombre des 20 élus requis pour la formation d'un groupe parlementaire. Le groupe d'extrême droite fut nommé Identité, Tradition et Souveraineté. Ce club paradoxal réunissant des eurodéputés farouchement hostiles à l'Union en général et à l'idée d'un Parlement européen en particulier n'a pas tardé à faire l'expérience de sa nature aberrante. A la suite d'un fait divers dramatique en Italie impliquant un Rom, Alessandra Mussolini a déclaré "considérer tout citoyen roumain comme un citoyen indésirable", estimant "que les Roumains ont fait de la délinquance un mode de vie". Ses collègues eurodéputés membres du Parti de la Grande Roumanie ont sursauté. Leur chef, Cornelliu Vadim Tudor décidait de ne "plus avoir le moindre rapport avec Alessandra Mussolini, qui se permet un tel sacrilège envers notre peuple". La démission des 5 eurodéputés roumains d'extrême droite scelle la fin -j'imagine provisoire- du groupe Identité, Tradition et Souveraineté.
Les nationalistes n'ont rien à proposer ; les souverainistes non plus. Ils ont tout dit et se répètent. Ils prônent la séparation, en appellent à cette "grandeur nationale" impayable ! Pourquoi ne les trouve-t-on pas ridicules par temps de globalisation, d'empires et de réchauffement climatique ? Quoi ? la France éternelle ? la Belgique de toujours ? l'Autriche de qui ? l'Italie de quand ? C'est quoi la "Grande Roumanie"? Pauvres petites fourmis hystériques !
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