Membres de l'Union depuis le 1er janvier 2007, les Bulgares ont été invités à choisir leurs représentants au Parlement européen (dimanche 20 mai). Seule l'abstention a triomphé. Près de 70% des électeurs inscrits n'ont pas pris la peine de se déplacer. L'Europe ennuie déjà les nouveaux, moins de 6 mois après leur arrivée et voter déjà les a lassés. Si peu d'efforts... Pourtant, le Parlement européen est l'unique assemblée transnationale désignée au suffrage universel. N'est-ce pas ce que demandent les démocrates d'Europe que la globalisation préoccupe ? Au fil de ces scrutins révolutionnaires, c'est l'abstention qui est devenue majoritaire. Entre 1979 et 2004, le taux de participation s'est effondré, passant de 63% à 45,7%. La défection l'emporte partout, à l'exception de l'Irlande, de l'Italie et, bien évidemment, des pays où le vote est obligatoire (la Grèce, le Luxembourg, la Belgique et Malte). Si le Parlement de Strasbourg n'a pas tous les pouvoirs que l'on peut espérer d'une assemblée représentative, ce n'est pas la désertion électorale qui augmentera son influence. Pour sillonner l'océan agité du marché global, les Européens comptent-ils sur la nation dépeuplée et si petite qu'elle en est souvent minuscule à laquelle ils ont l'immense honneur d'appartenir ou bien en appellent-ils secrètement à l'édification d'un despotisme transnational ? Le bon peuple est invité à prendre ses responsabilités, même si l’on doit parier que ses manquements aux obligations les plus élémentaires n’affaiblira aucunement sa propension à fustiger les « Eurocrates ».
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