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Commentaires

EuroBreizh

"qui vit des gloires du passé et qui cherche à s’accrocher à des privilèges"
Il s'addresse aux vieilles nations aux ambitions anachroniques.
Malgre le traite de Lisbonne ca reste encore l'anarchie... Il faut laisser du temps au temps.
Quand on voit les bavures en Afghanistan a cause du manque de communications entre les micro-armees europeennes (france/italie) on voit bien que c'est inefficace et couteux. La necessite fera que l'on s'unira fusionera inevitablement. Une fois les nations deposseder de leurs armees il ne restera plus aux souverainistes que des concepts debiles.

Allez, pour se remonter le moral un peu de peps a Strasbourg :
Cohn-Bendit et la «coalition des hypocrites»

EuroBreizh

L'europe, suite.

Et si Van Rompuy réussissait ?

EU President's secret bid for economic power

Herman Van Rompuy s'impose sous l'oeil de Paris et de Berlin

Hadrien

Au moment où Joseph Stiglitz vient commenter en France le contenu de son dernier ouvrage, “Le triomphe de la cupidité”, qui met en cause la responsabilité des agents bancaires et financiers dans le nouveau désordre monétaire, Jean Peyrelevade n’en démord pas: “Les banques n’y sont pour rien!…Ce sont les clients, pas les banques, qui choisissent les profils de gestion, plus ou moins dynamiques …On voit bien que le mouvement est un mouvement profond du marché lui-même. ”
Il s’agit maintenant d’expliquer au peuple que c’est à lui de se serrer la ceinture pour éponger les dégats: il faut bien que s’applique la loi d’airain du libéralisme selon laquelle on mutualise les pertes et on privatise les gains en faisant payer aux pauvres les errements des riches. Et l’on est donc reparti comme avant, où l’on commencera par s’attaquer aux Etats les plus vulnérables de l’Union Européenne.
Il fallait voir à ce sujet hier soir, sur la chaîne boursière “Bloomberg”, la mine réjoui des analystes anglo-saxons (dont l’un à fort accent britannique) de nouveau sur la sellette pour expliquer au monde de la finance la vulnérabilité de l’UE et comment les “PIGS” allait le payer cher.

Cela nous offre l’opportunité de renouer avec le fil des évènements depuis l'origine, déjà brièvement évoqués sur ce blog:
C’est en effet en Janvier 1973, sous l’égide de Pompidou, ancien banquier du Groupe Rotschild, et de son ministre des finances Giscard d’Estaing, de façon presque concomitante à l’entrée du Royaume Uni dans l’Europe d’alors, que fut adoptée la loi interdisant à l’Etat Français de se financer auprés de la Banque de France. Contrairement à ce qui se faisait jusqu’alors, cette loi fit obligation à l’Etat Français de s’adresser désormais au secteur bancaire marchand, moyennant un intérêt versé à ce dernier.
Beaucoup d’observateurs ne virent là qu’un jeu d’écritures, tant que notre secteur bancaire restait nationalisé, comme l’avaient voulu De Gaulle et les Communistes à la Libération. Mais cela ne resta pas longtemps en l’état, comme on s’en aperçut trés vite.
L’opération fut d’abord inscrite, en 1992, dans le marbre du traité de Maastricht, sous l’égide de Delors et aux bons soins de Lamy, son Directeur de cabinet, qui se retrouva deux ans plus tard Directeur du Crédit Lyonnais pour en préparer la privatisation. Entre temps, le nouveau ministre des finances Balladur, ancien proche de Pompidou dont il avait dirigé le cabinet, procéda aux premières privatisations, celles des banques en priorité, dès 1993. L’opération fut parachevée par Strauss-Kahn, qui s’en fit le plus zélé protagoniste au sein du gouvernement Jospin, de sorte que ce dernier restera comme le gouvernement ayant le plus privatisé en France!
Il en découle, depuis 1993, que la dette publique, jusque là effacée par son retour d’intérêts dans le giron de l’Etat, et avant cela par émission pure et simple, s’accumule aujourd’hui en EUros au bénéfice de banquiers privés et constitue la plus gigantesque rente versée au grand capitalisme, au point que les intérêts cumulés ont rejoint le montant de la dette elle-même. Cette rente représente chaque année, comme on le sait, un montant devenu supérieur à la totalité de l’impôt sur le revenu. En d’autres termes, sans ce monstrueux cadeau volontaire versé chaque année aux grands actionnaires des banques, les français pourraient s’exempter aujourd’hui de payer l’impôt sur le revenu (et il resterait encore un solde positif)!
Cette disposition, on l’a vu, découle d’un plan savamment conduit par des personnalités au coeur du système financier et bancaire (Pompidou, Lamy, Balladur, Strauss-Kahn). Il serait évidemment risible de prétendre qu’ils ignoraient les conséquences de leurs actes, puisque c’est ce but même qui était visé: les intérêts privés faisant main basse sur l’Etat lui-même, en percevant l’impôt à sa place!

A ceux qui douteraient de la véracité des faits, je conseille vivement d’écouter en direct l’entretien radiophonique podcasté de André-Jacques Holbecq à propos de son ouvrage “la dette publique : une affaire rentable” (Editions Yves Michel, 2008)
http://www.dailymotion.com/video/x6vy8m_la-dette-publique-une-affaire-renta_news

Cela rappelle, avec une certaine ironie, les propos prononcés par Galbraith en 1992:
“Telles sont les exceptions que fait la majorité satisfaite à sa condamnation globale de l’Etat en tant que fardeau: dépenses qui profitent aux riches, sauvetages financiers, dépenses militaires et remboursements d’intérêts…Quant aux dépenses de prestations sociales, de logements sociaux, de soins médicaux pour ceux qui n’ont aucune protection, de l’enseignement public, etc. voilà ce que l’on perçoit comme le “fardeau de l’Etat”. Le fardeau, c’est uniquement ce qui correspond aux intérêts des citoyens extérieurs à la majorité satisfaite; c’est, vérité incontournable, ce qui sert les pauvres.”
(John Kenneth Galbraith)

Le comble fut atteint lors de la récente crise financière. Ainsi naquit la bulle des “subprime”, sa provenance des Etats-Unis sous paquet-cadeau d’”ingénierie financière” étant, à elle-seule, un gage prometteur de succés pour tous les “winners” du milieu bancaire.
Mais c’est la suite qui fut des plus cocasses, en Europe, et notamment en France: les pertes abyssales encourrues réveillèrent soudainement chez ces plus ardents défenseurs du “laisser-faire” une âme interventionniste qu’on ne leur connaîssait pas. Le milieu politique lui-même parut un instant transfiguré: ainsi notre président, à peine remis de ses dévotions en terre ultra-libérale auprés de son homologue Bush, ne trouva pas moins de 360 Milliards de garantie pour les banques, si celles-ci s’avéraient d’aventure génées aux entournures, sans compter la part de recapitalisation immédiate, sans prise de participation au capital…

Ici, c’est la parole de Gramsci qui se rappelle à nous:
“C’est ainsi qu’on affirme que l’activité économique est propre à la société civile et que l’Etat ne doit pas intervenir dans sa réglementation. Mais, commme dans la réalité effective, société civile et Etat s’identifient, il faut affirmer que le “libéralisme” lui-même est une “réglementation” de caractère étatique, introduite et maintenue par voie législative et coercitive: c’est un fait de volonté consciente de ses propres fins, et non l’expression spontanée et automatique du fait économique”
(Antonio Gramsci)

Certains esprits s’offusquèrent: comment pouvait-on aussi gracieusement recapitaliser les banques alors que, quelques jours auparavant, le pouvoir avait mégoté à son commissaire aux affaires sociales quelque 1,5 Milliard pour le RSA en faveur de la réinsertion des chomeurs?
La réponse ne se fit pas attendre: il suffirait que l’Etat s’endette davantage…auprés des banques, puisque la loi et le traité de Maastricht l’ont voulu ainsi.
La ficelle étant un peu grosse au regard de l’opinion, on dût préciser que le taux d’intérêt des sommes garanties aux banques serait tout de même supérieur à celui que leur verserait l’Etat. On eut alors la surprise de constater, lors de l’audition des grands banquiers devant la Commission des finances, réunie à cet effet, qu’aucun d’eux ne manifestait plus d’appétit particulier pour ces montants garantis. Le boulet était déjà loin.

Cela nous ramène à la citation que rapportait ailleurs un autre intervenant (jpcransac), émanant de notre seul “Prix Nobel d’économie” avant son décés:
“Nous ne sommes même pas dans un régime d’économie libérale mais dans la chienlit politico-économique”
(Maurice Allais)

La tyrannie croissante des grands actionnaires est suffisamment criante pour que nous n’ayons guère d’inquiétude à leur sujet. C’est la part des salaires qui est aujourd’hui de deux points inférieure à ce qu’elle était à son point bas, à la fin des trente glorieuses (1970/1974), ce qui prouve bien au passage le point de vue keynesien: un niveau insuffisant des salaires, par la panne de consommation qu’il engendre, n’a jamais relancé la croissance.
Or, c’est pourtant bien là ce que s’obstinne à développer Jean Peyrelevade sur son blog, conformément à son dernier ouvrage de 2008, dont nous donnions ici cet été un succédané.

Soyons juste: le banquier n'a pas toujours été aveugle sur nombre de réalités. A preuve, ce passage sur son blog dans “Le rôle de l’Etat (3)”:
“Les banques, devenues universelles et attirées par l’appât du gain, se précipitèrent vers les risques de marché. L’interpénétration des métiers fit que le cloisonnement qui protégeait les banques de dépôt disparut. La faillite de Lehman prit un caractère systémique parce que cette banque d’investissement était massivement refinancée par le système bancaire classique.
Ne faut-il pas rétablir des cloisons étanches ? Ne doit-on pas, dans une version modernisée du Glass-Steagall Act, interdire aux banques de dépôt toute prise de risque pour compte propre sur les marchés, où elles ne pourraient plus intervenir que comme mandataires de leurs clients ? Le débat, ouvert dans la communauté académique américaine, a été spectaculairement relayé par les autorités régulatrices du Royaume-Uni, avec les déclarations de lord Adair Turner, président de
la Financial Services Authority, et surtout de Mervyn King, gouverneur de
la Bank of England:
- Comment se fait-il que l’Europe continentale, adepte d’une régulation forte du capitalisme financier, se désintéresse de la question ? Comment expliquer que la France, qui se prétend à la pointe de l’action commune, ne fasse rien pour que cette solution, radicale mais robuste, soit au moins discutée ? ”
et J. Peyrelevade de conclure:
« La banque, gardienne obligée de la monnaie qu’elle émet, n’exerce pas une activité marchande comme les autres mais est un vrai service public qui devrait être géré comme tel. On en est loin »

Fallait-il que le boulet fût passé prés pour qu’un trés libéral britannique réclame ardemment l’intervention étatique de la France, et qu’un banquier démocrate-chrétien en appelle à plus de règlementation et de protection par l’Etat en invoquant la mission de service public….aprés avoir censuré sur son blog la citation d’un passage de Jean Luc Melenchon et y avoir écrit “l’illusion collectiviste” !

Dans tout cela, où est la cohérence de qui se voudrait “ni à droite, ni à gauche”?

krimo

UN AUTRE ECLAIRAGE SUR LE COMPORTEMENT DES BANQUES

LES MARCHES C'EST QUI ?

Depuis plusieurs jours «les marchés financiers défient les Etats» selon le titre du journal "les Echos". En effet. Pour l’instant, la Grèce, l’Espagne et le Portugal sont sous le feu. Cet assaut peut tourner au désastre général. Ou au désastre localisé. Mais il y aura désastre. Désastre social à coup sûr si les remèdes de cheval que les libéraux de la Commission et les autres chiens gardes demandent aux grecs sont appliqués. Peut-être alors ce pays, ou bien l’Espagne, ou bien le Portugal sera le premier à entrer dans le scénario latino-américain du bug qui déclenche l’avalanche. Notons qu’il s’agit de trois gouvernements sociaux-démocrates. Les trois sont mis en demeure de faire subir une saignée à leur peuple. Comme cela s’est passé au Venezuela, en Argentine, en Bolivie et autres contrées tellement exotiques. Examinons un point de détail à présent. Qui sont ces « marchés ». Les banques. Un point c’est tout. C’est elles qui exigent des taux insupportables. Les banques, hier sauvées par les Etats viennent aujourd’hui les assaillir. Les banques, sauvées par les contribuables viennent les saigner ! En Europe la situation est particulièrement croquignolesque. Car les banques ont été renflouées par les Etats et gorgées par la Banque centrale elle-même. Voyons

MAMIE LA BANQUE

La BCE a multiplié les initiatives pour refinancer les banques dans des conditions extrêmement avantageuses, sans imposer de contreparties pour limiter la spéculation et les risques. On voit la reconnaissance ! Ces facilités ont artificiellement gorgé les marchés financiers de liquidités. La BCE a ainsi fourni pour plus de 800 milliards de liquidités en 2009 contre 450 milliards en 2007. Combien de ces milliards sont devenues des munitions qui sont aujourd’hui tirées contre les Etats ? Résultat, le bilan de la BCE s’est envolé grâce aux volumes des prêts consentis et des actifs pris en pension. Ce bilan c’était 1 200 milliards d’actifs en 2007 et 1 500 milliards en 2008. En 2009 il dépasse les 2000 milliards et se maintient autour de 1800 milliards début 2010. Cette somme c’est 16 % du PIB de la zone euro. Et La Grèce ? 3% de la zone euro ! Compris ?

DES CADEAUX ENCORE ET ENCORE ...

Voyons le détail de ces bontés faites aux banques. Je commence par le plus technique et je finis par le plus croustillant et le plus honteux. La BCE a accepté depuis octobre 2008, de recevoir des actifs de plus en plus risqués en garanties des prêts qu’elle fait aux banques. Ca s’appelle les opérations de prises en pensions. Elle accepte désormais les actifs notés BBB-, alors qu’elle n’acceptait pas de garanties en dessous de A- jusqu’alors. Courrez pour obtenir de déposer votre voiture d’occasion en garantie d’emprunts ! Ce n’est pas tout. La BCE a offert aux banques des nouvelles possibilités de financement « non conventionnelles ». On va retrouver les Grecs au bout de ce fusil là. La BCE a élargi ses offres de financement des banques au-delà du court terme qui est pourtant l’essentiel de sa mission de refinancement. Elle a ouvert des lignes illimitées et à taux fixe, à 3 mois, à 6 mois et même à 1 an. Le tout aux conditions de refinancement de court terme : 1 % ! Une aubaine pour les banques qui ont ainsi pu reprendre à plein régime leurs jeux sur les marchés financiers. Ces prêts longs ont en effet obtenu un énorme succès : 1 120 banques bénéficiaires, plus de 600 milliards pour les 3 adjudications successives de juin, septembre et décembre 2009. Dont 442 milliards rien que pour celle de juin, la plus importante opération de refinancement jamais effectuée par la BCE en une seule fois ! Et comme quand on aime on ne compte pas, elle a accepté d’acheter aux banques des titres de dettes pour 60 milliards, pour soutenir leurs émissions obligataires sur les marchés. Vous aussi éditez des titres et proposez-les à votre banque ! Une fois qu’elle vous aura acheté ça courez avec vos sous les mettre en garantie d’emprunt pour une somme multipliée par dix. C’est ça qu’on fait les banques. Mais pas vous, bien sûr.

LES BOULES !

Et maintenant le cœur de l’affaire. Celle qui met les boules par terre comme on le dit si efficacement ! La BCE a baissé ses taux directeurs à un niveau très très bas. Elle a ainsi rendue les liquidités quasi gratuites pour les banques. Ainsi le taux principal (dit Refi) est passé de 4,25 % à l’été 2008 à 1 % depuis mai 2009. Il est inchangé à 1 % en janvier 2010. Qui ne rêverait d’un taux à 1% pour faire ses achats ! Rêve ! Car du côté des banques, les taux d’intérêt aux particuliers ont certes baissé mais sans commune mesure. Elles encaissent évidemment l’essentiel de la différence. Et c’est beaucoup, beaucoup d’argent. Alors que les banques françaises se refinancent à 1 % contre 4,25 % à l’été 2008, voyons comment ont évolué les taux qu’elles pratiquent, selon la Banque de France. Taux moyen sur découverts ménages : passé de 11 % à l’été 2008 à 10 % fin 2009 ! Dans l’intervalle la banque a bénéficié de trois points et demi d’économie. Total : elle vous en prend deux et demi de plus ! Voyons le taux moyen des crédits aux ménages. Ils passent de 6 % à l’été 2008 à 5 % fin 2009. Même calcul simple. Il y a pire. Les taux de crédit « revolving » subis par les ménages modestes. Ils sont à 18 % ! Premier facteur de surendettement ! Christine Lagarde a refusé toute suppression de cette sorte de crédit revolving proposée par amendement à l’Assemblée nationale. Pourtant le surendettement des ménages a progressé de 17 % en 2009. Lagarde veut maintenir le crédit revolving, car selon elle c’est un moteur décisif de la consommation : « 40 % des achats par correspondance à la Redoute ou aux Trois Suisses se font par crédit revolving. Ce sont des milliers d’emplois à la clef ».

ET LES ENTREPRISES ?

Ces chères entreprises et leurs emplois au nom desquels sont infligés tous les tourments, que sont elles réellement devenues ? Taux moyen des crédits aux entreprises : passé de 5,5 % à l’été 2008 à 3 % fin 2009. Là où la banque mangeait un point et demi, elle en mange deux à présent. Sympath, non ? Pour autant le zèle n’a guère été de mise. Fin 2008, les banques françaises s’étaient engagées de manière informelle avec le gouvernement à permettre une progression des crédits entre 3 et 4 % en 2009. Nicolas Sarkozy avait fait de beaux mouvements de mentons ! Résultat ? Source Banque de France : l'encours du crédit a baissé de 0,9 % pour les entreprises en 2009 (moins 14 % pour les seuls crédits de trésorerie). Voila les faits. L’encours du crédit aux entreprises a atteint en décembre 2009 son plus bas niveau depuis mai 2005. Les banques françaises ont donc utilisé les aides publiques pour investir sur les marchés financiers plutôt que pour financer l’économie. Les grecs disent merci. Et, en vue d’une nouvelle réunion à Bercy le 10 février 2010, les banques ont déjà prévenu qu’elles refuseraient pour 2010 tout nouvel engagement chiffré avec le gouvernement. Pour ce qu'elles ont fait du précédent "engagement!" Pendant ce temps l’incroyable monsieur Trichet déclare : « nous n’accepterons pas qu’il y ait des restrictions au niveau de l’offre de crédit ». Sur ! C’est Sarkozy qui va déguster si jamais tonton Trichet se rend compte de ce qui se passe en France !


Paru le 05.02.10 sur le Blog de Jean Luc Melenchon (724 commentaires)

Louis-Alexandre

La puissance de pays n'est pas proportionnelle à ses fondamentaux, mais à la volonté de puissance dudit pays. Israël aujourd'hui, Suède du XVIIe, Pays-Bas du Siècle d'Or, ... les pays qui ont fait l'Histoire voulaient la faire.
Le déclin de l'Europe est moins dû à ses fondamentaux déclinants qu'à ce fardeau de l'Histoire que les européens veulent ignorer.

Hadrien

Il est vraiment temps de revoir le traité de Lisbonne, profondément réactionnaire

Entretien de Jean-Pierre Chevènement à la Tribune, 13 février 2010.


La Tribune : Les Vingt-Sept ont exprimé, jeudi, leur soutien à l'égard de la Grèce, qui est aujourd'hui l'économie malade de l'Europe. Cette déclaration ne renforce-t-elle pas la crédibilité de la zone euro ?
Jean-Pierre Chevènement : En premier lieu, il faut d'abord s'interroger sur le cas de la Grèce : ce pays n'est pas, du point de vue de son endettement, dans une situation plus difficile que l'Italie ou la Belgique, et son économie, en termes de PIB, est relativement marginale dans l'Europe. Il est donc surprenant de constater que les agences de notations puissent ainsi lancer la curée contre ce pays, et plus généralement contre la zone euro qui, bien sûr, est une zone économique hétérogène. Il est plus que temps de s'interroger sur le rôle des marchés et de la spéculation. Il suffit de décourager la spéculation, et, parallèlement, d'obtenir des Grecs qu'ils fassent un minimum d'efforts. Ce serait d'autant plus réalisable avec une croissance européenne plus forte et une monnaie moins surévaluée. Deux conditions qui ne sont pas réunies aujourd'hui. Pour deux raisons : les défauts de conception de la monnaie unique, inhérents au traité de Maastricht, et la politique de déflation salariale allemande qui, depuis dix ans, plombe la croissance européenne et creuse les déficits... chez les autres.

Les textes européens interdisent pourtant l'éventualité d'un plan de sauvetage de la Grèce par les États membres...
Évidemment, le traité de Lisbonne est idiot. Son article 123 interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales nationales d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions européennes et aux États. Or c'est exactement ce qu'ont le droit de faire la Réserve fédérale américaine ou la Banque d'Angleterre : ne faudrait-il pas, dans certaines limites, s'affranchir de cet article, comme on a su le faire auparavant pour d'autres dispositions du traité ? Prohibition des aides d'État, principe de la « concurrence libre et non faussée », interdiction des déficits budgétaires en dessous de la barre de 3 % du PIB. En fait, on ne compte plus la liste des articles du traité rendus caducs par la crise. Le pacte de stabilité n'y a pas résisté : tous les pays, y compris l'Allemagne, sont sortis des clous. Il est donc vraiment temps de revoir ce traité, profondément réactionnaire.

En même temps, cette crise grecque rend l'euro plus compétitif...
Elle a fait tomber le taux de change de l'euro de 1,50 à 1,36 : en tout mal, son remède ! Mais c'est trop peu ! L'euro est en effet surévalué : 0,82 dollar en 2000, 1,35 dollar aujourd'hui. J'aimerais dire ironiquement : bravo la Grèce, bravo Fitch ! Car un taux de change moins fort ne gênerait pas la Grèce, qui vit en grande partie de ses recettes touristiques. De même, ce serait du pain béni pour les exportateurs comme EADS ou pour notre industrie automobile. Mais l'euro reste une monnaie fragile. Elle est faussement forte : elle est excessivement surévaluée par rapport aux autres grandes monnaies mondiales (dollar, yuan, livre britannique), devenant un lourd handicap pour l'Europe : nous sommes la lanterne rouge de la planète en termes de croissance.

L'euro, selon vous, est donc responsable de cette absence de croissance européenne ?
Oui, car il faut se rappeler que l'Allemagne en 1991 a imposé à ses partenaires ses dogmes et ses choix, lors de la création de l'euro qui est, en fait, un mark bis. Aujourd'hui, l'activité économique dans la zone euro est en outre plombée par la politique économique déflationniste de l'Allemagne... Certes, l'Allemagne affiche un excédent commercial confortable, mais ce surplus se fait pour les trois quarts au détriment des autres pays européens. Même l'Allemagne paye d'une croissance faible et d'un pouvoir d'achat déclinant cette politique salariale et budgétaire excessivement rigoureuse.

Pourquoi, lors de l'adoption du traité de Maastricht en 1992, la France avait-elle accepté cette vision allemande de la zone euro ?
Pour ma part, je m'étais opposé dés le départ à ce traité car le dispositif prévu me paraissait tout à fait déséquilibré. Le président François Mitterrand s'était laissé enfermer dans les règles de la Buba (Bundesbank allemande) par Jacques Delors, qui dirigeait à l'époque la Commission européenne, et par Karl Otto Pöhl, le président de la Bundesbank. Or ce n'était pas raisonnable d'abdiquer sa souveraineté monétaire au profit d'une Banque centrale européenne totalement indépendante et soumise à l'unique objectif de la stabilité des prix. François Mitterrand pensait sans doute qu'on pourrait revoir ce dispositif dans la durée. Il était d'ailleurs prévu une clause de rendez-vous. Celle-ci a bien eu lieu, avec le traité d'Amsterdam et le Pacte de stabilité en 1997. Cela n'a rien changé.

Qu'est-ce qu'il faudrait alors changer dans le fonctionnement de l'euro ?
Il y a deux sujets à mettre sur la table : la politique de la Banque centrale européenne, en intégrant la croissance et l'emploi dans ses statuts ; et l'élaboration d'une initiative européenne de croissance, qui pourrait prendre la forme d'un grand emprunt européen. On pourrait ainsi établir un plan de relance des investissements publics, allant de pair avec une politique de change plus réaliste !

L'idée d'un gouvernement économique européen semble aussi revenir en force...
C'est vrai, tout le monde l'évoque, mais il faut savoir de quoi on parle. Car si l'on pense, comme M. Van Rompuy, au seul budget communautaire européen, celui-ci n'est pas significatif. Il représente 1 % du PIB européen. C'est la politique des États nationaux, notamment sur le plan salarial, budgétaire et monétaire, qui doit changer. C'est donc la cohérence du dispositif actuel qui est à revoir.

De quelle façon pourrait-on s'y prendre ?
Si nous n'agissons pas rapidement, nous irons vers des difficultés grandissantes : après la Grèce, ce sera le tour du Portugal, de l'Espagne ou de l'Italie, et nous risquons d'assister à l'éclatement de la zone euro, ce que je ne souhaite pas. Il faut donc organiser une nouvelle conférence européenne institutionnelle, pour revisiter, de fond en comble, le traité. Il faudra par exemple se doter d'un véritable gouvernement économique européen. Une solution raisonnable serait de travailler au niveau de l'Eurogroupe, à 16 pays et non à Vingt-Sept. Mais son président, Jean-Claude Juncker, ne me parait pas être la bonne personne pour définir une politique économique profondément renouvelée. De manière plus générale, l'ensemble du personnel politique européen est aujourd'hui prisonnier d'une doxa dépassée.

Vous étiez un opposant de première heure au traité de Maastricht. À constater les difficultés dans la zone euro, vous devez boire du petit lait ?
Je ne peux pas trouver de source de satisfaction dans les malheurs de mon pays. Il faut reprendre les choses à la base et remettre l'ouvrage sur le métier à travers une conférence institutionnelle européenne.

Vous sentez-vous plus écouté aujourd'hui ?
On est très loin psychologiquement de l'état d'esprit qui pousserait à des changements profonds. Nicolas Sarkozy me paraît trop soucieux que la France colle le plus possible à son partenaire allemand...

Propos recueillis par Éric Chol

Hadrien

#

LA FINANCE NE S’AUTO-POLICE PAS…
(Publié par Paul Jorion dans Constitution pour l’économie, Economie, Monde financier, tags: failles fiscales, Grèce, interdiction des paris sur les fluctuations de prix)

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Selon un article du New York Times, les banques américaines (Goldman Sachs, JP Morgan), toujours elles, seraient responsables de l’aggravation de la dette grecque. Elles auraient consenti des prêts sous forme de produits dérivés sophistiqués afin que les dettes n’apparaissent pas dans la comptabilité nationale et que les échéances soient reportées… aux calendes grecques. En échange, la Grèce aurait gagé les revenus futurs de son trafic aéroportuaire et autoroutier et même les revenus de sa loterie nationale. Incroyable !

Oui, les banques se spécialisent dans le « loophole », la faille dans le système, et vont vendre les moyens qu’elles inventent pour détourner les règles en vigueur aux gouvernements (quand ces règles sont supranationales), comme ici la Grèce, mais surtout aux entreprises et aux particuliers. Mais il n’y a pas que les banques ! Il s’agit là aussi d’une spécialité des grandes firmes comptables : qui a oublié les démêlés en 2005 de KPMG avec la justice américaine pour avoir vendu des « packages » d’évasion fiscale fondés sur des « firmes » créées spécialement pour rassembler les pertes subies par d’autres ?

…MAIS LA CHINE SI !

(Publié par Paul Jorion dans Economie, Travail, monnaie, tags: Chine, Etats-Unis, salaires, yuan)

J’expliquais dans « La crise du capitalisme américain » (2007 ; 2009) que la Chine ferait des États-Unis la locomotive de sa révolution industrielle aussi longtemps que cela serait possible et qu’une fois l’Amérique épuisée, elle se tournerait alors vers son marché intérieur (pp. 237-238). La stratégie n’a peut-être pas pu être appliquée aussi longtemps que les dirigeants chinois l’auraient espéré mais ils mettent maintenant en pratique la recette envisagée dès l’origine : le moyen qui permettra de réduire le surplus commercial de la Chine est aussi celui qui lui autorisera le développement de son marché intérieur. La stratégie choisie est à la fois logique et révolutionnaire – il s’agit du type-même de remède que l’Europe et les États-Unis ont exclu de leur panoplie pour des raisons idéologiques : augmenter les salaires. Dans la province du Jiangsu, en Chine Orientale, le salaire minimum vient d’être augmenté de 13 % pour y attirer la main d’œuvre et il ne s’agit pas d’une mesure isolée : Shanghai augmentera le salaire minimum au 1er avril. D’autres provinces ont déjà annoncé qu’elles suivront. Et il n’y a là matière à aucune surprise : les ordres viennent d’en haut.

Les Chinois ne sont décidément pas des gens comme nous !

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer sur son blog.

EuroBreizh

Hadrien, ne pourriez vous pas mettre simplement les liens, car vos cascades de mots s'apparentent a du Comment-Bombing

EuroBreizh

Au passage, une video d'une conference de Denis Collin sur Marx et la nation.


LIENS-VIDEO
Chacun doit etre maitre chez soi, c'est une grande revendication.[...]
Une monarchie hereditaire pourvu qu'elle n'est pas trop de pouvoir est encore compatible avec la souverainete du peuple.

Et ca se dit Marxiste...
Le bouquet final commence a la troisieme minute. Ou comment le nationalisme supplante les ambitions sociales.

@Hadrien, une peu de musique marxiste-souverainiste pour vous calmer : Maestro

Hadrien

@ EuroBreizh

Les propos intellos d'un Denis Collins n'ont pas grand chose à voir avec les faits que je rapporte.
Quant à votre Musique sovieto-militariste, elle est peu en rapport avec le mot d'ordre internationaliste de Marx.

Hadrien

Que vous protégiez ce blog d’importations explicites, au bénéfice du renvoi par des liens, est bien dans les moeurs du temps: on fustige celui qui livre à domicile, et l’on remercie celui qui vous commande d’aller voir ailleurs!
Puisque vous ne semblez sensible qu’aux commentaires en forme de listing, je vais m’essayer à ce nouveau style:

LA DETTE: COMMENT ON EN EST ARRIVE LA …..

Lois du 24 Juillet 1936 (Front populaire) et du 2 Décembre 1945 (De Gaulle):
Elles font de la Banque de France un “service public” et prévoient que son capital sera transféré à l’Etat le 1er Janvier 1946. De Gaulle nationalise par ailleurs le secteur du crédit des banques commerciales privées.

Traité de Rome (1957): Le banquier Jean Monnet met la Communauté sur les rails…
avant que ne revienne De Gaulle en 1958.

Loi du 3 Janvier 1973: Aprés la disparition de De Gaulle, le banquier Pompidou, fondé de pouvoir du Groupe Rotschild, devenu Président de la République, fait voter avant de disparaître à son tour, l’année suivante, l’article 25 qui bloque toute possibilité d’avance au Trésor: “Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France”.
Celle-ci perd son statut de service public et l’Etat doit emprunter auprés des banques commerciales, encore nationalisées…mais pas pour longtemps!

1976-1981, Raymond Barre “meilleur économiste de France” : aprés le premier élargissement européen “liberal”, il abandonne “la préférence européenne” sous la pression du Royaume Uni, et s’engage d’emblée à “respecter la discipline monétaire”.
La croissance chute alors de moitié et ce, comme le montrera plus tard Maurice Allais , de façon indépendante du choc pétrolier, car la croissance américaine reste inchangée, …passant au-dessus de la notre jusqu’à la période actuelle.

1981, François Mitterand et son premier ministre Pierre Mauroy: ils veulent remettre en selle l’ordre keynesien au service du plus grand nombre. L’espoir est rapidement étouffé , sacrifié sur l’autel de la construction européenne et de la convergences de ses économies, notamment en vue de la monnaie unique, à terme.

1982/83: Le “tournant de la rigueur”
Laissons parler Jean Peyrelevade qui, dans son ouvrage de 2008, est plus disert sur son rôle de principal protagoniste, auprés de Pierre Mauroy, de ce tournant:
“En fait, les plans de redressement de 1982-1983 permirent à la fois de corriger les fantaisies des premiers mois de la gestion mitterandienne et, plus structurellement, de terminer l’adaptation de l’économie française à la nouvelle donne internationale: il y eut dans notre action, pour une part significative, comme une sorte de relicat de correction barriste…
Bien entendu, la brutalité de la thérapeutique, appliquée sur un temps relativement court, n’alla pas sans effets secondaires. De 1982 à 1984, le taux de croissance de l’économie française fut divisé [encore et toujours, comme pour Monsieur Barre!] par deux (de 2,4% à 1,2%) tout en restant positif, à un niveau que nous considérerions aujourd’hui comme médiocre mais acceptable. Simultanément, en 1983 et 1984, le pouvoir d’achat des ménages subit une légère diminution (-0,1% puis -1,1%), ce qui était conforme à la politique suivie.”

C’est sur cette impulsion que s’insèrent les redoutables “acquis” cités précédemment par Olivier Brumaire (vous me suivez, Jean?):

1984 : loi bancaire libéralisant et dérèglementant le métier bancaire

1986 : acte unique européen (« Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée [… Le Conseil] s’efforce d’atteindre le plus haut degré de libération possible. L’unanimité est nécessaire pour les mesures constituant un recul en matière de libération des mouvements de capitaux. »)

1986 : loi Bérégovoy sur la dérèglementation financière (déréglementation, désintermédiation, décloisonnement, désinflation)

1988 : la France accepte le principe de la fin du contrôle des changes et la liberté de circulation des capitaux – sans créer une harmonisation fiscale entre Etats.
La directive Delors-Lamy prévoyant la libéralisation complète du marché des capitaux pour 1990.

1990 : forte diminution de la fiscalité sur les revenus du capital

1992 : le traité de Maastricht institue l’Union économique européenne, prélude à la monnaie unique (« toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites »)

1993 : Emprunt Balladur (ancien chef de cabinet de l’ancien banquier Pompidou)
Parallèlement, celui-ci entreprend de privatiser les banques que De Gaulle et le Conseil National de la Résistance avaient nationalisées à la Libération.

1998 (Chirac / Jospin / Strauss-Khan): Poursuite des privatisations.et création d’un régime fiscal avantageux pour les stock-options.

Mai 2005, Referendum sur la Constitution européenne:
Adoubée par tous les notables et l’immense majorité des parlementaires, la constitution qui voulait graver cela dans la marbre est rejetée par les peuples français et hollandais. La Commission Européenne arrête les frais et interromp la consultation.

Décembre 2007, Traité de Lisbonne (Sarkozy et Merkel): ils s’entendent pour faire voter aux seuls parlementaires, dans toute l’Europe, l’adoption des mesures économiques rejetées par voie referendaire, ceci par dessus la tête des peuples… et de notre Conseil Constitutionnel dont les membres éminents n’y voient rien à redire !
Son article 123, entérinant l’article 104 du traité de Maastricht, stipule notamment:
“Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des Etats membres, ci-aprés dénommées banques centrales nationales, d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organnes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des états membres; l’acquisition directe auprés d’eux, par la BCE, ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.”

….. OU L’ON A VOULU NOUS MENER:

Maurice Allais, dès 1976:
“En abandonnant au secteur bancaire le droit de créer de la monnaie, l’Etat s’est privé en moyenne d’un pouvoir d’achat annuel représentant environ 5,2% …”

Maurice Allais, Prix Nobel d’économie 1988:
“Dans son essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement, elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.”

André-Jacques Holbecq, Philippe Derruder
(La dette publique, une affaire rentable. A qui profite le système? Editions Yves Michel, Mai 2008) :
“Délibérément, l’Etat a transféré sur le système bancaire privé son droit régalien de création monétaire. Sans que cela ait donné lieu au moindre débat public, on a privatisé l’argent de sorte que nous, peuple soit-disant souverain, devons maintenant acheter notre propre monnaie auprés des banques…
Depuis, l’Etat, c’est à dire nous tous, doit payer un intérêt à ceux qui achètent des instruments de cette dette (40% de résidents, 60% de non-résidents). Au fil des années, cet argent distribué aux plus riches plombe les finances publiques et nous voila entraînés dans une spirale infernale: recourrir sans cesse à de nouveaux emprunts pour couvrir le déficit qui, comme par hasard est toujours proche du montant des intérêts…
En réalité, le transfert, qu’il soit celui d’aujourd’hui ou de demain, ne se fait pas d’une génération aux suivantes, mais entre couches sociales: ce sont les contribuables d’aujourd’hui qui paient les rentes versées aujourd’hui à ceux qui en bénéficient; ce seront les contribuables de demain qui verseront ce qui sera dû, demain aux héritiers des détenteurs de la dette….Le risque est que les travailleurs pauvres de la génération suivante soient obligés de payer ces intérêts (par leurs impôts indirects, par exemple) aux détenteurs déjà riches peu imposés sur leurs revenus du capital.”

EuroBreizh

Voici les declarations d'un depute europeen pris en flagrant delit d'abandon de poste. (c'est Nigel Nigel Farage qui a du s'ennuyer).

In Vinas Veritas, ou la complainte du vin bougon.

"Faut pas prendre les gens pour des abrutis [...] C'est vos probleme a vous le refoule politique de la petite bourgeoisie [...] Vous et votre sale corporation voyeuriste et vendeuse de papier [...] Avec moi vous parlez de choses serieuses, dignitas et gravitas hein ! la maxime romaine. [...] Avec moi vous parlez de politique et vos sujets de merde vous allez les faire avec des gens qui veulent repondre a la merde. [...] teut...teut...teut...teut...teut... tu fermes ta petite bouche" (en mimant le canard avec la main gauche) [...] Moi je te parle de media et de ton metier pourri [...] C'est vous qui etes aggressif, vous vous en rendez meme pas compte tellement votre tete est pourri. [...] Vous me prenez pour qui ? [...] Je veux vous parlez du titre du parisien petite cervelle [...] Moi je vous dis pas merci, vous etes tous les meme."

EuroBreizh

En Passant, on pourra noter que le PCF-FDG avait fait 191 sieges en 2004 et PCF+FDG 102 en 2010 (regionales).

Ce sinistre elu europeen est une calamite pour son propre camp.

David CABAS

Connaissez vous la loi Giscard Pompidou et le Traité de Maastrich ?

Alors que les bourses chutent, que l'Euro est à l agonie, que les plans d'austérités se multiplie à travers l'Europe, il serait sage de connaître les vrais raisons de l'augmentation de la dette !

Le bon sens commun voudrait que la dette soit du à trop de sociale, trop de santé, trop de services publiques, trop de fonctionnaires, trop de retraites. Nos responsables politique se font l'écho d'un tel message et mettent en œuvre des plans sensés répondre aux problèmes de la dette !

Mais tout ceci est une arnaque : L'arnaque de la dette !

Jusqu'au 3 janvier 1973, la Banque de France avait le droit d'émettre du crédit à très bas taux d'intérêt afin de financer les besoins de l'état et d'investir dans les projets d'avenir !

Mais sous prétexte d'inflation, le gouvernent Giscard Pompidou a cru bon empêcher la Banque de France de faire son travail en transférant de fait le pouvoir aux banques privés. Et oui depuis cette époque la France s'endette auprès des marchés financiers avec des taux d'intérêts élevés et c'est obligatoire pour tous les pays membres depuis Maastrich et les traités suivants!

En claire, ce sont les taux d'intérêts imposés sur la dette qui créer l'augmentation folle des dette publique !

L'alternative

Un retour au crédit publique productive, redonner le pouvoir au nation de battre monnaie afin de l'investir non dans les bulles spéculatives ou dans les jeux des casinos financiers mais bien dans l'économie physique au service de la population et du travail humain.

Nous devons dire Non au chantage de l'empire de la finance de la City de Londre et de Wall Street à New York

Si tu veux rejoindre la bataille pour changer le système économique rejoins moi sur mon groupe : http://www.facebook.com/group.php?gid=104166076293247&ref=ts

David CABAS
david.cabas.over-blog.fr

A-J Holbecq

1 - Il faut interdire aux banques commerciales de créer de la monnaie par le crédit et transformer l'ensemble du système bancaire dans l'esprit du "100% monnaie" proposé par Fisher il y a 75 ans
http://tinyurl.com/2ad3cks

2 - Il faut monétiser les intérêts des dettes publiques chaque année, et progressivement le capital de la dette. En 15 ou 20 ans, sans excès de création monétaire, nous pouvons rembourser toutes les dettes, personne ne sera lésé, nous n'aurons plus de dettes.
Pour cela évidemment, il faut dénoncer l'article 123 de Lisbonne.
Si nous ne le faisons pas maintenant, il faut s'attendre à ce que beaucoup de pays répudient leur dette, et là il y aura des "morts"...

3 - L'euro est fini: on a voulu faire une monnaie unique pour une zone monétaire non optimale... il fallait nous écouter en 2005.
Remplacer l'euro monnaie unique par des monnaies nationales non convertibles au sein d'un euro commun est la solution qui fera le moins de dégâts.

anarchaste

Merci M.Reynié...merci et bravo.
Hors propos mais dans l'actualité de la réforme des retraites

Difficile de préjuger…. Qui va sortir vainqueur du bras de fer ? Nicolas Sarkozy ou Martine Aubry ? Quoiqu’il en soit, il est clair maintenant que l’enjeu est politique : nous assistons aux primaires du match de l’élection présidentielle. Celui ou celle qui gagnera marquera les premiers points.
Au-delà, cette joute nous permet de nous interroger sur l’obsolescence des institutions de la Cinquième République. Faudra-t-il, que les Socialistes nous refassent le scénario de la dénonce du « coup d’Etat permanent » de ce système, pour mieux en tirer profit lorsqu’ils seront au pouvoir comme François Mitterrand a su si bien le faire ? La Gauche, celle des Verts ou de Mélenchon seront-ils complices ou manipulés pour les servir sur un plateau ? Ou bien une véritable institution plus démocratique et moderne verra-t-elle le jour ? Institution en adéquation avec les impératifs d’utilisation raisonnable des ressources, mieux armée pour faire face aux défis Capitalistes, à l’impérialisme monétaire et économique Chinois ? Plus consciente de la nécessité d’une autre Europe. Europe au pouvoir plus démocratique que technocratique avec une vraie politique monétaire, une Europe plus harmonieuse et cohérente sur le plan social et fiscal. Une Europe paisible mais disposant d’un puissant système de défense commun.

En tout état de cause et pour en revenir au problème actuel, si tant est, comme l’espère la gauche, que le Peuple doive imposer au Parlement son opposition à cette réforme des retraites, seule la solution préconisée par MM. Mélenchon et Ayrault est convenable : le référendum.
La position de Mme Aubry et de Mme Royal qui consiste à exciter le peuple, à faire descendre les lycéens dans la rue, à inciter au blocage du pays est par contre désuète et exécrable.
Personne ne voudrait risquer de fonder sa victoire sur le cercueil d’un enfant.

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